OBSERVATOIRE DE LA JUSTICE TRANSITIONNELLE DE CÔTE D’IVOIRE

 OBSERVATOIRE DE LA JUSTICE

TRANSITIONNELLE DE CÔTE D’IVOIRE

 

                             

                  

Cérémonie de présentation des résultats du sondage sur

la perception des populations vivant

en Côte d’Ivoire à propos du processus

de réconciliation et de la Commission Dialogue, Vérité

et Réconciliation (CDVR)

 

Dans le cadre du monitoring des activités des mécanismes de Justice Transitionnelle mis en place au lendemain de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, trois principales organisations des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, à savoir l’Actions pour la Protection des Droits de l’Homme (APDH), la Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO) et le Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH) ont mis créé un Observatoire afin de porter un regard critique sur le fonctionnement de ces mécanismes.

Après la cérémonie du lancement du projet le 28 mars 2013 à Manhattan Suite Hôtel, l’Observatoire a organisé des conférences de presse et produit des communiqués dans l’objectif de donner son point de vue sur des faits de l’actualité nationale et faire des recommandations pour l’amélioration du processus de réconciliation. C’est donc dans cette même optique que l’Observatoire a initié une enquête sur « la perception des populations vivant en Côte d’Ivoire à propos du processus de réconciliation et de la CDVR ». Cette enquête avait pour but :

Evaluer la perception des populations à propos du processus de réconciliation nationale et de la CDVR.

Attirer l’attention des autorités ivoiriennes sur les aspirations et les attentes des populations relativement au processus de réconciliation nationale et à l’institution chargée d’œuvrer à sa réalisation ;

Mettre en exergue les difficultés et les problèmes pouvant compromettre les chances de réussite de la CDVR ;

Faire des propositions afin de renforcer le processus de justice transitionnelle en cours.

Les principaux constats à l’issu de l’enquête se situent à quatre niveaux essentiels :

La réconciliation reste un besoin important pour les populations enquêtées car selon elles, la réconciliation signifie est la condition sine qua non pour un développement durable de la Côte d’Ivoire ;

La CDVR semble peu connue, surtout dans sa composition ;

La faible présence de la CDVR sur le terrain relevée par les populations ;

Les populations montrent leurs inquiétudes quant à l’efficacité du processus et de la CDVR  à cause d’un certain nombre d’obstacles majeures qui selon elles, obstruent malencontreusement le chemin menant à cette réconciliation.

Le rapport de cette enquête a été présenté le vendredi 27 septembre 2013.

Tenue dans la salle de conférence de INADES-FORMATION à Cocody, cette cérémonie a été marquée par la présence :

Du gouvernement à travers le Ministère de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques ;

De la Cellule Spéciale d’Enquête (CSE);

De la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation  (CDVR) ;

De la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH-CI) ;

Du Programme National de Cohésion Sociale (PNCS)

De l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire ;

De la Division des Droits de l’Homme de l’ONUCI ;

Des organisations de la société civile ivoirienne ;

Des représentants des partis politiques ;

Du Centre International pour la Justice Internationale (ICTJ) ;

Freedom House ;

Des médias nationaux et internationaux.

Cette cérémonie s’est déroulée en trois phases principales.      1.     Les allocutions

Au titre des allocutions, le président de l’APDH, Mr Eric-Aimé SEMIEN, a été le premier intervenant. Au nom des organisations qui composent l’Observatoire (APDH, LIDHO, MIDH), il a remercié tous les participants à cette cérémonie et surtout les partenaires financiers du projet que sont le Ministère Français des Affaires Etrangères et l’institution américaine National Endoyment for Democracy (NED). 

Dans son intervention, il a tenu à rappeler  que «la réussite de tout projet de justice transitionnelle repose sur l’implication de la société civile. Il s’agit donc de porter un regard extérieur et citoyen sur les actions qui sont menées par la CDVR dont le mandat arrive à expiration et faire des » recommandations. Beaucoup de choses ont été faites, mais il reste encore beaucoup»,

A la suite de Mr Eric-Aimé SEMIEN, le Coordinateur du projet, en la personne de Mr AKE Mel Christiano, a remercié les partenaires techniques que sont FREEDOM HOUSE, ICTJ et l’ONUCI qui jouent un rôle déterminant dans le projet à travers leurs conseils avisés sur les méthodes de monitoring et de rédaction de rapport. Il a par ailleurs tenu à féliciter les membres de l’Observatoire pour leur professionnalisme dans le travail avant de rappeler que  « C’est à travers des actions conjuguées que nous pourrons totalement aboutir à des résultats satisfaisants pour un environnement harmonieux dans lequel tous et toutes se sentent heureux de vivre ».

Madame Sabina VIGANI, Directrice pays de FREEDOM HOUSE en Côte d’Ivoire a dans son allocution, au nom des partenaires techniques, salué le travail de l’Observatoire qu’elle juge objectif. Elle a mentionné la parfaite collaboration entre la coordination du projet Observatoire et les partenaires techniques, particulièrement l’institution qu’elle représente. Pour elle, cette collaboration favorise la professionnalisation du travail et l’obtention de meilleurs résultats. Elle ne manquera pas de préciser sa satisfaction vis-à-vis des organisations de la société civile ivoirienne qui ont véritablement décidé de jouer leur partition dans le processus de normalisation après la décennie de crise que la Côte d’Ivoire a connue.

 Jean Fructueux BAKO, Directeur de Cabinet Adjoint, représentant le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, dans son intervention, a transmis les félicitations du Garde des Sceaux aux trois organisations qui composent l’Observatoire pour leur engagement à la réussite du processus de réconciliation en cour. Tout en saluant le travail produit qu’il trouve très constructif pour la Nation, il a exhorté tout un chacun à encourager et soutenir les actions de l’Observatoire qui, selon lui contribueront à corriger tout dysfonctionnement des mécanismes de justice transitionnelle mis en place afin de favoriser la réussite totale du processus de réconciliation.

$12.     La présentation du rapport

Le deuxième temps fort de cette cérémonie était la présentation du rapport de l’enquête. Cette tâche est revenue à Mlle DIABY Maïba, présidente de l’Observatoire de présenter à l’assemblée les résultats de l’enquête. Cinq phases ont marqué cette présentation.

Ce sont :

$1  -  Les raisons de l’enquête

$1  -  Les acteurs de l’enquête

$1  -  La méthodologie employée

$1  -  Les principaux constats de l’enquête

$1  -  Les recommandations

3.     Les échanges

Après la présentation faite par Mlle DIABY Maïba, l’on a eu droit aux échanges autour des résultats. Ces échanges ont consisté à des questions et contributions de la part des participants et journalistes. Ces questions et contributions ont permis d’une part à l’assistance d’être éclairée sur certains aspects et d’autre part, à l’équipe de l’Observatoire d’améliorer le contenu du rapport.

Prenant la parole, la Conseillère du président de la CDVR, chargée des relations avec la société civile, Dr Marie Paule KODJO a fait savoir que les résultats de l’enquête et surtout les recommandations aideront la Commission à améliorer la qualité du travail qu'elle abat. Car, a-t-elle expliqué : « Ce travail ne peut se faire sans l'apport de la société civile ». 

A l’issue des échanges, des contributions ont été faites par les participants. Ces contributions seront prises en compte dans le rapport final qui sera remis officiellement aux autorités et responsables des institutions de la Côte d’Ivoire, aux responsables des institutions internationales impliquées dans le processus de réconciliation ainsi qu’aux organisations de la société civile. On retient aussi que les participants ont insisté sur des actions qui devront favoriser la mise en œuvre des recommandations. 

Les prochaines étapes du projet

Les prochaines étapes du projet sont le monitoring des enquêtes et auditions de la CDVR qui débuteront les jours avenir à Abidjan et à l’intérieur du pays, les rencontres avec les autorités pour des échanges sur l’évolution du processus de réconciliation et la mise en œuvre des recommandations suite  au sondage et l’organisation de l’atelier de réflexion en vue de faire l’état des lieux du processus de réconciliation.

 

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